Sébastien Loeb, encore en finale

Sébastien Loeb et Special ONE Racing entrent en finale pour la deuxième fois consécutive au Rallycross de Hell en Norvège. Un bon niveau de performance, que la jeune équipe espère maintenant convertir par un podium dans deux semaines à Höljes en Suède.

C’est à Hell en Norvège, lieu historique de la discipline, que le Championnat du Monde de Rallycross a célébré ce week-end la 100ème épreuve de son existence. Créé en 2014, le World RX avait engagé une petite révolution à l’intersaison 2021-2022 en passant les voitures de la catégorie reine au « tout électrique ». Le spectacle n’y a rien perdu – au contraire – comme en témoigne le record du tour absolu de la piste de Hell battu dès l’année dernière par une RX1e, et encore pulvérisé de plus d’une seconde cette année par Johan Kristoffersson (36.859). Cette performance impressionnante s’explique aussi, saluons-le, par l’excellente préparation de la piste norvégienne, en particulier dans sa partie en terre, laquelle fut quotidiennement stabilisée à l’aide d’un produit naturel à base de sève d’arbre. Résultat ? Une adhérence maximale que seule l’expérience du terrain pouvait permettre d’anticiper, comme l’explique Sébastien Lesonneur, Team Manager de Special ONE Racing : « On ne peut pas reconnaitre chaque circuit du championnat car le règlement nous limite à trois journées d’essais de pré-saison. Nous partons d’un peu plus loin que nos concurrents qui étaient venus ici l’année dernière. C’est le jeu. »

En dépit de cette relative jeunesse, l’équipe française a rapidement trouvé son rythme à Hell, Sébastien Loeb réussissant le 3ème temps samedi dans l’exercice révélateur du tour qualif seul en piste. Idem pour Guerlain Chicherit qui roulait vers la 2ème place de son Heat 2, quand il activait involontairement le mode « paddock » de la Delta dans le dernier tour qu’il terminait au ralenti. Lourde de conséquence, cette erreur (induite par une position perfectible de la molette sur le volant) le faisait reculer sur la dernière position de la grille de départ du Heat 3. Un déficit difficile à surmonter, plus encore avec l’interdiction d’emprunter le Joker dans le premier tour (règle nouvellement instaurée cette année sur les circuits pour lesquels cette portion est placée au premier virage). Guerlain Chicherit ne parviendrait hélas pas à refaire ce retard avant les demi-finales où son parcours prenait fin.

Le dimanche de Sébastien Loeb n’a pas été non plus des plus limpides. Un peu piégé par la bonne stratégie d’équipe des pilotes de Kristoffersson Motorsport au départ du Heat 4, l’Alsacien est parvenu à arracher sa qualification en finale, mais en troisième ligne, une position qui ne lui a pas permis de se battre pour le podium.

Qu’importe, l’essentiel était ailleurs. On la savait bien née, la Delta Evo-e RX atteint désormais un niveau de performance proche de celui des meilleures RX1e du plateau. Avec un peu plus de constance du vendredi au dimanche, le podium ne devrait plus être très loin pour l’équipe Special ONE Racing… La preuve dans 15 jours en Suède ?

Nous sommes arrivés ici avec un meilleur niveau qu’au Portugal. Mais en rallycross, la réussite d’un week-end peut se jouer à pas grand-chose et un seul mauvais départ compromet souvent la suite des évènements. On entre quand même en finale encore une fois… Mais en partant de la troisième ligne ce n’est pas simple. On continue de comprendre des choses sur la voiture et son comportement me convient de plus en plus.

Sébastien Loeb, pilote de la Delta Evo-e RX #9

La concurrence ne nous laisse pas beaucoup de temps pour apprendre ! On a réussi à faire de très bonnes courses ce week-end. Le freinage est incroyable avec cette voiture. Nous avons plus de mal en revanche à trouver de la traction en sortie de virage. On patine beaucoup. On a essayé différents réglages, mais sans vraiment trouver la clé. Nous avons encore un peu de boulot pour aller chercher le podium, mais on y travaille.

Guerlain Chicherit, pilote de la Delta Evo-e RX #36