Révélée aujourd’hui dans le paddock de Montalegre (Portugal), la livrée des deux Delta Evo-e RX a fait sensation auprès des fans. Gageons que ces couleurs, souvent victorieuses dans le passé, retrouveront le devant de la scène grâce à l’équipe Special ONE Racing qui fera ses grands débuts ce week-end en championnat du monde de rallycross avec Guerlain Chicherit et Sébastien Loeb.
La présentation aujourd’hui des deux Delta Evo-e RX marque pour l’équipe Special ONE Racing la fin d’une longue course contre-la-montre entamée fin février, quand le pilote et homme d’affaire Guerlain Chicherit avait entériné sa décision de créer une nouvelle écurie de course et de l’engager en championnat du monde de rallycross. Trois mois et plus de 2.000 heures de travail auront été nécessaires aux techniciens de GCK Performance pour fabriquer le second châssis, identique en tout point au premier, livré en novembre dernier.
Ne restait plus qu’à statuer sur la décoration des deux voitures. D’abord envisagée comme un clin d’œil à l’univers d’un fameux jeu vidéo de karting, la livrée rendra finalement hommage au passé de la Delta en rallye, une option qui s’est imposée presque comme une évidence pour l’ensemble de l’équipe… Et un bon choix si l’on s’en réfère aux réactions unanimes recueillies aujourd’hui dans le paddock de Montalegre (Portugal), théâtre ce week-end de la manche d’ouverture du championnat du monde de rallycross 2023.
Sous sa carrosserie résolument vintage, la Delta Evo-e RX dissimule une structure tubulaire répondant aux dernières normes de sécurité dictées par la FIA. Quant à la mécanique, commune à toutes les voitures engagées en World RX, elle se compose de deux moteurs électriques de 250 kW (soit 680 cv au total) offrant à la voiture des accélérations phénoménales : de 0 à 100 km/h en 1,8 seconde, soit 7 dixièmes de moins qu’une F1 sur la même mesure !
De quoi nourrir les ambitions de Guerlain Chicherit et de Sébastien Loeb, les deux pilotes de Special ONE Racing qui, toutefois, tiennent à rester prudents à l’approche du premier rendez-vous de 2023 au cours duquel ils devront poursuivre leur apprentissage de la voiture, face des équipes qui cumulent déjà une année complète de compétition avec leurs RX1e respectives.
Je trouve super motivante l’idée de ramener la Delta en compétition avec une déco proche de celle d’il y a trente ans. En même temps, cela ajoute beaucoup de pression sur nos épaules, parce que cette association voiture-livrée fait référence au plus gros palmarès de l’histoire des rallyes… Alors on ne peut pas se rater ! Nous sommes allés très loin dans la conception de la voiture. Elle est plus courte que les autres, ce qui la rend un peu plus vive. En fonction des circuits, cela pourrait être un avantage ou un inconvénient.
Guerlain Chicherit, pilote de la Delta Evo-e RX #36
C’est une voiture très différente de ce dont j’ai l’habitude. Il y a un moteur pour l’essieu avant et un autre pour l’arrière, mais sans liaison entre les deux, sans arbre longitudinal. Il faut s’y habituer dans le pilotage et trouver les bons réglages. Sur le papier, la Delta Evo-e RX semble plutôt bien, compacte avec une bonne répartition des masses. Le but sera clairement de jouer devant, même si je suis bien incapable aujourd’hui de dire si nous en seront capables. Je suis curieux de voir où nous serons ce week-end.
Sébastien Loeb, pilote de la Delta Evo-e RX #9
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